12/06/2011

WSOP 2011 : le poker américain dans la tourmente

Les World Series of Poker 2011 ont débuté depuis une dizaine de jours et l´on ne sait toujours pas que penser de la situation actuelle. Depuis le Black Friday et la saisie par le FBI  des plus gros sites de poker online, l´incertitude domine. 


D´une part, les résidents américains ne peuvent plus jouer au poker et les perspectives d´un marché réglementé à la française n´est de toute façon pas réaliste à court terme. Dans l´immédiat les ex-grinders n´ont donc plus que deux options : l´immigration (solution risquée car le fisc américain a la fâcheuse tendance de vouloir contrôler les revenus de ses ressortissants même s´ils ont le statut de non-résident) ou bien tenter de se reconvertir en joueur live, assorti d´une baisse probablement drastique du ROI et de fortes contraintes en terme de localisation géographique (Vegas, LA ou Atlantic City). 

Par ailleurs on ne sait plus quoi penser des grands opérateurs online, aujourd´hui écartés du marché US, mais qui continuent à opérer dans le reste du monde. Le propriétaire de PokerStars, Isai Scheinberg, serait activement recherché par les autorités américaines tandis que les soupçons de blanchiment d´argent à grande échelle semblent s´accumuler autour de sa room et de celles des concurrents. Les joueurs de la Team US Fulltilt Pro, réputés très proches de leur Room (souvent même soupçonnés d´en être actionnaires) auraient décidés de se désolidariser de la room en ne portant plus de logo FT. Phil Ivey aurait même annoncé qu´il entendait mener une action en justice contre son sponsor historique, ce qui, si cette nouvelle venait à être confirmée, constituerait un authentique tremblement de terre dans le milieu du poker. 

 Le mystérieux Isaia Scheinberg

La seule bonne nouvelle dans ce paysage dévasté serait que, sevrés de poker et contrairement à certains scenarii catastrophe envisagés, un gros contingent de joueurs US fassent le déplacement aux WSOP, et en particulier au Main Event, ce qui contribuerait à compenser la perte de joueurs européens que Pokerstars et Fulltilt qualifiaient traditionnellement sur leurs sites pour les WSOP.