03/12/2009

Décision compliquée sur la river


Samedi dernier, banlieue sud de Madrid. Je dispute un Sit´n´go en 6-handed, 20 euros rebuy. 3000 jetons, niveaux de 20mn. On est toujours au premier niveau, blindes 25/50 quand je recois AKs en premier de parole.


Je relance à 150 et me fais caller par UT+1 (tight passif), SB (tight agressif) et BB (loose agressif). Le pot fait 600.


Le flop sort 9TJ rainbow. Je choisis de CB à 500 et me fait suivre par UTG+1. Les blindes passent. Le pot fait à présent 1600. Il me reste 2300 jetons.


Turn: Qd. J´ai la main max mais il y a à présent un tirage couleur à carreaux. Je choisis de miser 1000. UTG réflechit longtemps, puis call. Pot: 4600. Il me reste 1300 derrière.


River: Kd. J´ai la quinte max, mais la couleur est rentrée. Je choisis de checker. UTG+1 mise mon tapis (équivalent au sien). Je n´aime pas trop ce spot, mais me résouds à payer pour les cotes. UTG+1 montre ATd pour la couleur max et me déstacke.



Analyse:


Il n´y a semble-t-il pas grand chose à dire preflop.


Sur le flop, je pense que le CB est standard, même si j´ai peu de chance de faire passer les trois adversaire sur ce flop haut et connecté. Il n´y a pas de tirage couleur et ma relance UTG alors que j´ai une image tight doit me permettre de faire passer des simples paires mal kickées. Je dois aussi faire payer les éventuels tirages. Par ailleurs, si je réussis à faire passer UTG+1, j´aurai la position pour le reste du coup.


Le turn est une excellente carte. Même si elle ouvre un tirage couleur, je pense improbable que UTG+1 ait payé sur le flop avec un simple tirage couleur backdoor. Venant de ce joueur, j´imagine surtout une main du type AQ, AJ out AT, parfois suitées. Je commets peut-être une erreur sur le turn en ne misant que 1000 dans 2300, laissant des cotes à peu près acceptables pour le tirage couleur. En fait, ayant les nuts, je cherche à maximiser mon profit car je pense que UTG+1 va trop souvent folder si je mise directement mon tapis, c´est-à-dire 2300 dans 2300; alors que j´ai de meilleures chances de lui prendre son tapis en le commitant sur le turn. Je suis donc satisfait de le voir caller cette mise.


Le roi de carreaux est évidemment une mauvaise carte pour moi (comme l´aurait été une doublette du valet ou du dix). Je dois donc redouter la couleur, et en parallèle, ma main perd de l´équité car je splitte à présente contre une main du type AQo, AJo (très probables) ou encore ATo, A9o, A8o (moins probables). Je décide de checker car je ne vais jamais me faire caller par moins bien sur un obvious board comme celui-ci.


Lorsque UTG+1 va all-in, quelle est alors la décomposition de sa range?


Parmi les mains que je bats, il n´y a plus que des bluffs : brelans, quinte basse tentant de profiter de la scary card. Total: 10%.


Parmis les mains qui me battent: AKs, AQs, AJs (probables), ATs, A9s, A8s (moins probables). Total : 30%.


Split: tous les AXo qui n´ont pas peur de la couleur puisque j´ai chécké la river. Total 50%.


Vu que je dois à ce stade rajouter 1300 dans 4600 le calcul d´équité me donne une ev positive de 635, donc le call me parait correct.


UTG+1 a-t-il bien joué le coup ? Si le call preflop est acceptable, un check-raise eût été sans doute plus profitable sur le flop pour pouvoir sortir à moindre coût avec une main dominée. Le call sur le turn est limite, mais pas absurde s´il pense pouvoir me prendre le reste de mon tapis même si le tirage carreau est complété (ce qui arriva).


Comme toujours, je suis intéressé par vos commentaires.

Pour la petite histoire, suite à ce coup, j´ai recavé puis ai remporté le SNG après avoir infligé en head´s up un petit bad beat bien sympa avec A4 vs AT alors que j´étais couvert ;-)

14/11/2009

Fin de partie en point d´interrogation pour Antoine Saout au WSOP


Tout le monde sait qu´Antoine Saout a terminé 3ème de la table finale des WSOP et qu´il a remporté $3,4 millions grâce à cette incroyable performance. Beaucoup savent également qu´il est passé près du titre en perdant QQ vs 22 à tapis preflop contre Cada en 3-handed, alors même qu´il était chip leader et que Darvin Moon n´avait toujours pas montré le bout de son nez, toujours endormi sur son massif stack de départ. On a par contre beaucoup moins commenté la main qui scelle la défaite du breton.


Main#276. Blindes 0,5M/1M. Antes 0.15M. (pot preflop 1.95M
Stacks / Cada: 88M – Moon: 60M – Saout: 41M
Cada au bouton relance à 2,5M = 2,BB avec AK.
Saout de SB envoie le tapis pour 41BB avec une paire de 8
Cada call et remporte le coin-flip avec un K river.

Cette main doit susciter au moins une interrogation :

Dans quel cas peut-on envoyer 40BB preflop après une relance standard du bouton?

Le ratio risk/reward semble particulièrement en défaveur du breton. En effet ce move lui fait risquer 41BB pour en gagner 4,5. Et dans les cas où il sera suivi, il sera évidemment au mieux en situation de coin flip. J´évalue la range de call de Moon strictement à QQ+ et celle de Cada à JJ+ et AK, peut-ètre même AQ. Par ailleurs, tenter ce move alors qu´il reste deux adversaires à parler et non pas un seul renforce son aspect kamikaze.

Si l´on analyse la situation du point de vue de la théorie des blocs, le move de Saout parait encore plus incompréhensible. En effet, Cada – qui para ailleurs est le joueur le plus loose de la table - en cas de perte du coup all-in serait resté en jeu avec tout de même 40BB, ce qui reste relativement deep et pouvait lui permettre en cas de double up contre Moon de rester actif dans la course au titre. En terme de blocs, c´est bien sûr le tapis de Moon que Saout avait intérêt à menacer. Mais même en considérant 1) que ce move aurait pu foncionner sur Moon dans plus de 95% des cas, et que 2) AK fait partie de la range de call du bûcheron du Maryland (ce dont je doute), et qu´en conséquence il existe des cas où Saout va doubler et laisser Moon avec seulement une quinzaine de BB, le coup reste très mauvais en terme d´EV.

Enfin, si l´on prend en compte l´ICM et que l´on y ajoute le gain implicite supplémentaire lié à la première place en terme de retombées contractuelles à venir pour le champion du monde 2010, on s´aperçoit que la table finale du Main Event se rapproche par certains aspects d´un SNG Winner takes All tant la différence entre la première et la seconde place est significative (on peut sérieusement imaginer un ratio de 5 sur 1).

Cette analyse ne prend pas en compte le metagame entre les joueurs en en particulier celui entre Saout et Cada qui – on l´imagine – est très important à ce stade du jeu. Saout a-t-il souhaité réaliser ce move EV- en prévision d´un coup ultérieur avec l´intention d´overbetter massivement une main où il aurait les nuts ? Etait-il fatigué (certaines rumeurs laissent penser que la soirée de la veille avait été longue et arrosée) ? Ce coup illustre-t-il tout simplement une lacune technique comme il l´avait admis après son blow-out contre Tureniec au PPT? Ses explications sont en tout cas particulièrement attendues par ses fans.

18/10/2009

Le point sur la polémique Antoine Saout


Que vaut vraiement Antoine Saout ? Cette question peut sembler absurde de prime abord au vu de la qualité des résultats enregistrés par le finistérien depuis cet été. Pourtant, il est indéniable qu´une frange significative du "milieu" pokéristique francais (et plus particulièrement parisien) ne lui reconnaît pas de légitimité particulière. Dernier exemple en date: à la très recommandable émission de radio du Club Poker, cette même question posée aux invités a généré un certain embarras. Par aileurs, chacun sait que les forums spécialisés regorgent de posts dont la tonalité varie entre scepticisme poli et franche hostilité. Et autours des bars des cercles parisiens, - où l´on sait que l´objectivité n´est pas toujours de mise -, on entend nombre de commentaires négatifs portés sur la personne de cet ex-total inconnu entré avec fracas dans le gotha du poker francais. Jalousie ou Objectivité ? Essayons d´y voir plus clair en analysant les arguments les plus souvent utilisés par les détracteurs du gambleur de Saint-Martin-des-Champs.

1) "Antoine Saout run good"

Cette hypothèse était tentante au lendemain du Main Event. On a en effet complètement oublié qu´un joueur nommé Marc Brochard avait déjà réalisé un exploit semblable (sur un field certes beaucoup plus réduit mais aussi beaucoup plus homogène) en 1998 avant de retomber dans l´oubli. Suivant cette idée, Live Poker - pourtant en général bien inspiré - n´a pas jugé utile de consacrer la une de son numéro de rentrée à Antoine Saout, lui préférant le certes excellent Ludovic Lacay, 16ème du Main Event, tant en couverture qu´en pages intérieures. Mais les semaines qui suivent vont mettre à mal cette hypothèse.

Petit retour sur l´agenda de Tonio292 aux nerfs d´acier:

Mai 2009

-> Antoine se qualifie pour les WSOP en gagnant un super-sat online sur Everest.

Juillet 2009

-> Main Event WSOP: sur un field de 6400 joueurs, il se qualifie en 8ème position pour la table finale qui aura lieu en novembre.

Août 2009

-> Barrière Poker Tour: A la Baule, devant un field réduit (une habitude chez Barrière) de 56 joueurs, Antoine termine 5ème.

Septembre 2009

-> SPT Villamoura: A l´occasion de cette étape portugaise du SPT, AS, chip-leader au terme du Day 1, termine ITM 13ème sur un field de 103 joueurs.

-> Finale PPT : Chip-leader pendant presque 3 jours, Antoine, au terme d´une main controversée qui l´a opposée à Michael Tureniec, termine encore une fois ITM, 30ème sur 261.

-> WSOP Europe: Invraisemblabe back-to-back d´Antoine qui réussit l´exploit de se qualifier pour la table finale du pendant européen du Main Event des WSOP devant un field relevé de 332 joueurs. Il terminera 7ème. [A noter les coïncidences suivantes tout à fait étranges: en plus de Saout, James Akenhead, autre November 9, s´est également qualifié pour cette finale (bravo au passage au magazine Bluff Europe qui lui avait consacré sa une dès le mois de mai!). On y a retrouvé aussi Barry Schulman, qui n´est autre que le père de Jeff Schulman, qui disputera la finale du Main Event en Novembre !... ]

Octobre 2009

-> WPT Marrakech: Antoine termine une nouvelle fois ITM, 40ème sur un field de près de 400 joueurs.


Il me semble que les deux seuls tournois (en dehors des éventuels sides) où Tonio292 n´ait pas terminé ITM depuis le mois de juillet aient été les deux EPT de Barcelone en Septembre et de Londres début Octobre.

Soit un total complètement hallucinant de 6 ITM sur ses 8 derniers tournois live, dont 3 tables finales. Sans même prendre en ligne de compte ce dernier aspect, quell eest la probabilité pour qu´un joueur random réalise 6 ITM sur 8 tournois disputés? Réponse: moins d´une chance sur 100.000. Quelle est la probabilité pour arriver en table finale des deux Main Event des WSOP(E) la même année? Moins d´une sur 1000.

La conclusion est simple: il faut être soit très mauvais en calcul, soit particulièrement de mauvaise foi pour continuer à prétendre que les résultats d´Antoine Saout seraient dûs à de la chance. C´est aujourd´hui tout simplement mathématiquement impossible.


2) "Antoine Saout est prétentieux"

Antoine Saout n´appartient à aucune chapelle. "Il n´a pas la carte", on dirait dans le monde de la presse. Lors de son irruption sur la scène internationale, Antoine n´était ni un membre historique de Club Poker, ni un wameur, ni un régular des cercles parisiens, ni un joueur sponsorisé. Doté d´un naturel discret et calme, il n´a pas la tchatche et le sens de la répartie des joueurs médiatiques. Il faut en réalité connaître cette région rugueuse qu´est le Nord-Finistère pour appréhender la psychologie de Saout: là-bas les gens y sont traditionnellement directs et francs - au risque parfois de brusquer -, humbles mais détérminés et totalement étrangers à l´esbrouffe, l´impulsivité et à la frime. Dans ce contexte, beaucoup ont particulièrement mal interprété ses commentaires au micro de Winamax le soir même de sa qualification pour la finale des WSOP: "Je n´ai pas trouvé le niveau terrible". S´il a en effet exprimé des doutes sur le niveau d´un field que tous les spécialistes s´accordent à qualifier au minimum de très hétérogène; il serait honnête de préciser la suite de ses commentaires, où il estime que les fields EPT sont relevés et vont lui permettre de faire progresser son poker.

L´une des clés du personnage réside peut-être dans cette déclaration passée presque inapercue: "Pour moi, le poker n´est ni un loisir ni une distraction". Je m´en étais apercu.

En guise de conclusion, je vous fait part de ma conviction profonde: l´irruption d´Antoine Saout est un phénomène pokéristique de première importance et je n´hésite pas à le situer - en ce qui concerne le poker de tournoi live - tout près d´Elky, Arnaud Mattern et Ludovic Lacay dans le groupe des meilleurs joueurs francais. C´est-à-dire bien au-dessus de tous ses détracteurs.

07/10/2009

Bilan provisoire sur FullTilt

Cela fait exactement 8 mois que j´ai décidé de jouer exclusivement sur FullTilt en me centrant sur les SNG. Mon objectif était de monter une bankroll qui me permette de jouer des SNG à $20. Le bilan est plutôt mitigé. Je joue aujourd´hui essentiellement des SNG 'a $5, avec un ROI positif à cette limite, mais qui ne me permet pas pour l´instant de passer aux niveaux supérieurs. Je pense avoir progressé au fil de ces 2500 parties jouées essentiellement en multitablant 12 puis 9 puis 6 tables. Mais j´ai également remarqué que le niveau général des adversaires monte également très vite. Le graphique ci-desssous décrit l´évolution de mes résultat au fil du temps.


Le résultat est positif de $84. On note que le ROI global est vraiment faible (environ 3%), surtout en raison d´une première phase de 1000 SNG perdante à -$100 avant ensuite de regagner un peu moins de $250 en 1500 parties. J´évalue le ROI des 1500 dernières parties à environ 6%, ce qui reste relativement marginal. Je continue de jouer sans tracker, je ne sais pas si c´est une grosse erreur ou non; je pense que je devrais de toute facon avoir un edge clair à toutes les limites précedemment mentionées sans l´aide de ce type d´outil.

Ce que j´ai changé dans mon jeu depuis le début de cette phase:
- je ne joue plus AJ ou AQ - suited ou non - en début ni même en milieu de parole preflop.
- je relance une partie beaucoup plus importante de mes boutons en vol de blindes.
- d´une manière générale, je privilégie le jeu en position.

Il reste certainement de nombreux leaks dans mon jeu, mais ils restent pour l´essentiel à découvrir. L´un d´entre eux est, je crois, ma facon de jouer les tirages, où je ne suis pas parvenu à trouve le bon équilibre en fold / call et raise en position ou non.

Pour faire un bilan comptable fidèle, il faut également prendre en compte :

- $69 perdus dans les quelques (27) MTT auxquels j´ai participés. Ce chiffre n´est bien sûr par significatif vu le très faible numeros de tournois joués.

- $202 gagnés en rakeback (deal à 27%)

- $125 de bonus de bienvenue (équivalent premier dépôt)

- $30 de bonus de parrainage.

Soit un total exact de + $372.


Mes objectifs pour fin 2009:

1) M´installer aux SNG à $10. Pour cela, monter de $84 à $500...

2) Me centrer en parallèle sur les MTT à basse limite et obtenir un ROI positif aux limites comprises entre $1 et $3.

A noter que, depuis environ 500 parties, une partie significative des SNG joués l´a été en configuration 18, 27 ou 90 joueurs; ce qui me permet de glisser peu à peu de la philosophie SNG à celle propre aux MTT.

Prochain bilan fin 2009.

05/09/2009

Field de qualité à l´EPT de Barcelone

En compétition cette année avec la finale du Partouche Poker Tour et le WPT chypriote, l´EPT de Barcelona, s´il n´est plus le rendez-vous incontournable du début de saison des autres années, n´en demeure pas moins un événement de choix capable d´attirer un field incroyablement relevé.

Apercus par exemple aux tables entre hier et aujourd´hui (day 1A & 1B): les champion et vice-champion du monde en titre Peter Easgate et Ivan Demidov,

Peter Eastage et Daniel Negreanu

Ivan Demidov

le tenant du titre Stefan Ruthenberg, des stars internationales telles que Arnaud Mattern, Daniel Negreanu, Elky, Dario Minieri, Marcel Luske, Scotty N´Guyen, Michael Mizrachi, David Williams, Roland de Wolfe, Freddy Deeb,

Boris Becker et Elky

avec Arnaud Mattern, à présent dans la team PokerStars pro France

des challengers de haut niveau que sont Mike McDonald, Johnny Lodden, Dragan Galic, Davidi Kitai, Lex Veldhuis, des people comme Patrick Bruel, Boris Becker et Kool Shen. Et l´énigme du moment, le ténébreux Antoine Saout.

Antoine Saout (AS) et Patrick Bruel (p14b)

Le finaliste francais du Main Event des World Series 2009, a littéralement spewé sa finale du Partouche Poker Tour hier après-midi à Cannes en allant s´empaler pour un total de 110 BB avec une simple paire contre la couleur river de Michael Tureniec, réduisant à néant un chip-lead quasi-permanent depuis le début du tournoi. On l´a dit en tilt, particulièrement frustré de ce move dramatique. Eh bien le morlaisien a pris immédiatement la direction de Barcelone pour se présenter aujourd´hui au day 1B de l´EPT. Et d´après ce que j´ai pu voir; il n´est pas venu pour plaisanter. Le regard sombre et les traits tirés, d´un calme presque inquiétant, le gambler de St-Martin-des-Champs n´a pas tardé à s´engager agressivement dans des coups toujours longball. Par exemple en valuebettant (avec succès) toutes les streets avec QT sur un board QT5-2-K dans un pot limpé puis 3-betté par son adversaire pre-flop. "Je savais qu´il avait les As". Bien vu. Et ce coup contre Patrick Bruel: AS calle au bouton et p14b relance en SB. BB se couche et AS calle. Flop Q22. Bruel mise, AS calle. Turn 7. Bruel envoie un deuxième barrel, tandis qu´AS le sur-relance. Fold de Bruel. AS montre alors ATo. Le regard est dur et le message clair; le poker selon Antoine Saout - intense et intimidant - est tout sauf une partie de plaisir.

31/08/2009

Petite métaphysique du poker de tournoi

Lorsque j´ai commencé à m´intéresser sérieusement au poker, il y a environ 4 ans, il y a un aspect du jeu qui m´a légèrement rebuté: la place faite au hasard. Plus concrètement, le fait que le hasard puisse compenser le manque d´aptitude d´un joueur sur une main. Le fait que l´on puisse remporter un tournoi presque sans savoir jouer. Ou encore qu´il semble acquis que le vainqueur des championnats du monde soit tous les ans un joueur amateur ou un professionnel anonyme. Imagine-t-on un amateur vainqueur à Roland-Garros ? Une équipe de quartier remporter le Superbowl ? Dans les deux cas ils n´auraient bien entendu même pas l´opportunité de concourir. Encore plus concrètement, ayant une expérience préalable des jeux et des sports où la place faite au hasard est très faible (échecs, bridge; tennis, tennis de table), j´ai d´abord assez mal accepté le fait que je puisse me retrouver out d´un tournoi de poker en perdant un 80/20 (JJ vs 66 preflop) voire un 70/30 (QQ va A7 preflop).

Les jeux et sports sus-cités sont dits "à information complète". Dans ces disciplines, il existe le concept de "meilleur coup", et celui-ci est toujours le plus profitable quand au poker ce qui semble être "le meilleur coup" peut vous faire sortir du tournoi. J´imaginais alors un nouveau poker dans lequel le coup s´arrête lorsque les joueurs sont à tapis et où le joueur qui a les meilleures probabilités de remporter le pot s´en empare immédiatement, sans laisser de place au tirage des cartes... Et puis je me suis rendu compte de trois choses fondamentales, que je vous présente par ordre croissant d´importance:

1) En réalité, au poker aussi la meilleure décision est aussi la plus profitable... du moins - en fait uniquement avec certitude - sur le long terme. Un coup joué à 70/30 sera globalement profitable sur le long terme, il faut simplement accepter de le perdre dans 30% des cas. La notion de long terme une fois assimilée - c´est-à-dire essentiellemt une fois qu´on en a tiré toutes les conséquence au niveau de sa gestion de bankroll - fait baisser l´importance du hasard à un niveau à peu près acceptable.

2) Sur le court terme le fait de pouvoir perdre (ou gagner) des coups alors que l´on est grand favori ou outsider provoque des sentiments (joie, frustration, injustice) qui constituent l´une des richesses fondamentales du jeu dans la mesure où elles ne se retrouvent avec ce niveau d´intensité que dans peu de discplines sportives ou ludiques.

3) Le succès invraisemblable que rencontre le poker de tournoi s´explique par un fait peu commenté à mon goût mais que je pense fondamental qui est que ce jeu est celui qui se rapproche le plus de ce que l´on pourrait appeller "le jeu de la vie". Dans ce dernier, on naît avec un certain capital qu´il va falloir utiliser au mieux dans chaque situation. Chaque instant de la vie est le théâtre d´une prise de décision qui s´effectuera fatalement à partir d´une somme incomplète d´information. Où les meilleures décisions dans une situation donnée ne garantiront presque jamais le succès immédiat. Où la survie est à la fois la condition et l´objectif. Où, pour espérer un fort rendement ou un fort résultat, on doit bien souvent prendre des risques, mais en ayant préalablement identifié le meilleur moment et le meilleur endroit pour le faire. Où l´on ne devrait jamais s´engager sur un chemin incertain sans avoir pensé à des solutions alternatives. Où l´on ne devrait jouer son va-tout que lorsque l´on a presque plus rien à perdre.

Chaque individu a sa propre philosophie de vie et le poker de tournoi est me semble-t-il le jeu qui permet le mieux de se mettre en jeu soi-même, de par l´incertitude fondamentale induite par le hasard i.e les événements incontrôlables.

J´ajoute une chose: d´un point de vue personnel, j´ai noté que depuis que je jouais au poker, j´avais gagné en efficacité dans le cadre de négociations commerciales ou de cas spécifiques de management. Je serais très intéressé que vous vous exprimiez sur cet article et en particulier sur la modeste théorie selon laquelle si le poker se nourrit sans nul doute des expériences de vie, la vie peut également apprendre du poker et que le poker de tournoi constitue un reflet très fidèle des mécanismes de décision individuels vitaux.

25/08/2009

Triplé lanvénécois au casino de Barcelone !

Après:

1) ma table finale au 55 € freezeout de Peralada en mars;
2) ma seconde place sur 10 au Sit´N´Go à 100 € du casino de Barcelone en mai;
3) plusieurs finish autour entre la 20éme et la 30ème place sur 160 joueurs aux freezeout hebdomadaires dudit casino depuis le début de l´année;
4) une session fructueuse en cash-game 2-5 € live en juillet toujours à Barcelone;
5) mon recentrage online sur les MTT...

... je sentais venir la tres grosse perf.

Elle ne viendra pas cette fois-ci meme si je termine ITM à une très honorable 13ème place sur 164 joueurs.


Kiki et Edern : la relève du poker lanvénécois semble assurée.

Il faudra surtout retenir l´invraisemblable anomalie statistique que représente le triplé historique réalisé à l´occasion de ce 60 € freezeout: 2 autres lanvénécois de passage à Barcelone, sans expérience préalable du poker en live, se sont inscrits avec moi au tournoi. Bien leur en a pris puisque Kiki Bernas termine ITM à la 16ème place tandis que Edern, au terme d´un finish haletant termine 5ème ! La preuve de la très grande forme actuelle du poker nord-finistérien, dans le sillage du November 9 Antoine Saout ! ;-)

Peu de mains à raconter car mon tournoi s´est en fait résumé - comme souvent - à une gestion rigoureuse de short-stack ! Genre Eric Larcheveque à l´EPT de Copenhague 2008, quoi.

Une main intéressante toutefois: 8-handed, UTG (profil de crack online) limpe, puis 2 joueurs intercalés suivent. Je découvre AJ au bouton et relance à 5BB sur les 30BB que je possède. UTG relance alors à tapis pour 28BB et les autres joueurs foldent. Après une longue hésitation, je décide de caller car: 1) mon raise ressemble enormement a un squeeze bluff et elargit considerablement la range de Vilain. J´en exclus quasiment KK+ car le NY back-raise est vraiment très risqué sur une table à 8 moyennement active. JJ, QQ, et AQ+ également peu probable. Restent: les paires TT- (coin flip); les suited connectors (surtout KQ, QJ et JT) et peut-etre quelques broadway spéculatif, principalement KQo et AJ; range contre laquelle je suis favori. 2) les cotes sont bonnes: 23BB à rajouter dans un pot de 35BB, soit 2 contre 3. Résultat: coin-flip contre paire de 7 et je double.

Une main amusante: il me reste 7 BB, je cherche depuis dejà 2 orbites un spot pour voler blindes et antes, mais les coups sont systématiquement relancés avant moi. Enfin arrive une main non relancée alors que je suis au cut-off. Je fais semblant de regarder mes cartes et annonce solennellement "tapis". Mon image est correcte, ca devrait passer. Horreur: le bouton call, SB call aussi et BB fold apres une interminable reflexion. Je regarde alors mes cartes: J2o. Le flop tombe J96. Check généralisé. Turn 3 et river 2. Je remporte le coup aisément avec 2 paires face à AK et AQ et quadruple quasiment mon stack.


Edern en TF pour son premier tournoi live

Une leçon à retenir: le vainqueur final du tournoi s´est retrouvé à ma table en milieu de compétition en BB avec seulement 5BB derrière lui alors que j´étais en SB dans un coup multi-foldé. Je suis donc allé à tapis et il a remporté le coup en callant avec 85... face à mon 75. Comme quoi l´important dans un tournoi ça reste de survivre, et rien n´est jamais perdu. Un précepte visiblement bien assimilé en ce beau soir de juillet sur Barcelone par les représentants du pays bigouden.

27/06/2009

WPT Barcelona, en toute discrétion

Planté au beau milieu des WSOP, le WPT de Barcelone, qui a commencé hier ne pouvait bien sûr par rivaliser avec ses glorieux congénaires WPT américains. Seulement 80 joueurs ont payé le buy-in de 5300 euros pour le jour 1A, et on n´en attend pas beaucoup plus pour le 1B.


Peu ou pas de joueurs connus dans le field; tout juste les hyper-spécialiste auront-ils identifié le joueur sponsorisé Red Kings,le suédois Per Linde (en rouge sur la photo). Vu aussi, l´ultra-fantasque Jean-Noel Thorel, qui (déjà éliminé ou en chauffe pour demain?) s´apprêtait à rejoindre une table de cash-game PLO 5/10 peuplée des plus gros regulars de Barcelone. Une bonne soirée en perspective pour ces derniers.

15/06/2009

Variance: Card Dead Experience

Jeudi dernier, je suis allé au Gran Casino de Barcelona dans l´idée de jouer en cash NLHE 1-2. Le fait que je suis arrivé un peu tard conjugué à une improbable grève d´une partie des croupiers du casino ce soir-là, ont fait que la liste d´attente sur ces tables était d´au moins 2 heures.

Part 1: SNG

Résultat, je décide de jouer un SNG de 50 euros, vu que les niveaux inferieurs (30 et 20 euros) sont proprement injouables avec une structure catastrophique et 90% de donkeys aux tables (voir mon post du 1/05/09). Hélas, la liste d´attente est également très longue, et je me fais finalement entraîner par mon collègue FCB1899 à jouer un SNG à 100 euros.

Je n´etais pas trop partant vu que la variance en SNG est très importante, et que de ce fait l´edge potentiel que je pourrais avoir sur les autres joueurs de la table ne se traduirait concrètement de manière certaine qu´au bout d´une centaine de SNG de ce type. Pour limiter légèrement la variance, je pacte un partage des gains avec FCB1899. Ce dernier finira 3ème après un donk-call à tapis avec QT face à AJ. Je termine second en ayant joué 100% "by the book" et après avoir refusé un deal en head´s up (alors que je possédais 20% des jetons, le CL me proposait 250 euros au lieu des 200 de la 2eme place pour s´en garder 550 au lieu de 600). Résultat positif donc, au total avec 100 euros de gains... à diviser par deux.


Part 2: Cash-game

Coincidence, on m´appelle finalement à la table de cash-game au moment même où se termine le SNG. Et là va commencer pour moi une expérience particulièrement éprouvante. On appelle ca dans le jargon être card dead: concrètement ne pas avoir une main jouable sur un échantillon significatif de mains. Les chiffres ? En 70 mains, je n´ai touché aucune paire et seulement une main égale ou supérieure à AJ (concrètement un AJ raisé preflop, callé par BB. CB également callé sur QT2. Check/check sur turn brique et check fold sur la value bet river brique de BB qui possédait TT).

Si l´on admet que toutes les paires se jouent (généralement vrai en cash-game) ainsi que tous les AJ+, le nombre moyen de mains de ce type recues au cours de 7 orbites (70 mains) devrait se situer autour de 8 (11% du total). Résultat: une mort assurée, mais relativement lente puisqu´il m´a donc fallu 70 mains et 3h de jeu pour perdre mes 75 BB.


Part 3: MTT

Mais ca ne s´arrête pas là !! Car ce soir je suis allé jouer le 110 euros freezeout, et au bout de 25 mains, je n´avais toujours pas touché de paire ni de AJ+ !! A ce moment là je décide de faire part de cette statistique assez surréaliste aux autres joueurs de la table ( à savoir: pas une paire recue en 95 mains). L´effet est immédiat: je touche JJ sur la main suivante. Au final, je toucherais également un AQ au milieu du tournoi (dans les 2 cas je ramasserais seulement les blindes) avant de sortir à une anonyme 44ème place sur 119 avec un all-in early position short-stack pour 5BB avec A7 justement callé par BB avec KJs qui a eu mathématiquement raison de caller en tenant compte du poids relatif des ante.

On pourra m´objecter avec raison qu´au poker (et c´est surtout vrai en cash), il y a bien d´autres cartes jouables que celles mentionnées plus haut: les suited connectors, les Ax en position, quelques 1-gappers... Je suis bien d´accord, mais il se trouve que je n´ai pas non plus réussi une seule fois à connecter le flop ni à toucher un tirage décent au cours des quelques 130 mains jouées entre la session de cash du jeudi et le MTT de ce soir !

Au total donc cette statistique assez impressionnante: je n´ai touché que 3 mains du type Paires ou AJ+ sur l´échantillon en question de 130 mains, alors que l´espérance mathématique se situait entre 14 et15. La statistique d´occurence de ce résultat est assez compliquée à calculer (il s´agit d´une combinaison, programme de maths de Terminale S pour les nostalgiques), je l´évalue cependant entre 0.5 et 1%. Une stat radicale plus simple à calculer: il y a 0,00000026% (o.89 à la puissance 130) de chances de ne toucher aucune main de ce type sur l´échantillon en 130 mains, soit approximativement une chance sur 4 milliards (!). Et sur seulement 30 mains (soit 3 orbites) ? Réponse: 3% !

En conclusion, voici une expérience qui fait réfléchir sur l´importance de la variance au poker... d´autant que ce type précis de variance (les mains de départ) ne constitue évidemment que l´un des aspects de la variance globale au poker. Et qui devrait en toute logique achever de dissuader tout joueur rationnel dont la bankroll est insignifiante de prendre part à des SNG ou à des MTT de 100 euros ! :-)

17/05/2009

Poker parisien

De passage à Paris pour le week-end, j´ai consacré une partie de la journée (et de la nuit) du vendredi au poker.

L´après-midi, profitant d´une heure de "trou" dans mon agenda, je décide de m´approcher de l´Aviation Club de France, avenue des Champs-Elysés, où se déroule le 2ème jour du Grand Prix de Paris, l´un des tournois européens les plus chers, au buy-in de 10.000 euros. N´étant pas (plus) membre du club, je reste dehors près de l´entrée, dans l´espoir de rencontrer quelque joueur de haut rang, venu griller une cigarette. Et je ne suis pas décu ! Car dans un intervalle de temps réduit, je pourrai parler avec:

- Davidi Kitai, joueur Winamax, détenteur d´un bracelet aux WSOP 2008 et terminant 3ème du dernier EPT de Barcelone. Il se dit très en confiance pour les WSOP 2009; Vegas est la ville où il joue son meilleur poker.

- Tristan Clémencon, le jeune prodige francais de 19 ans sponsorisé par Poker770 et auteur depuis début 2009 d´une incroyable série de résultats live et online: 3ème de l´EPT de Deauville, 2nd du POP de l´ACF, 2 tables finales aux EFOP, ITM (In The Money) aux EPT de San Remo et de Monte-Carlo, et également vainqueur online d´un 55 Rebuy sur PokerStars.

Tristan Clémencon et Davidi Kitai: la classe à la table et en dehors.

- Bruno Fitoussi, ancien directeur de l´ACF, pionnier du poker en France, importateur du Texas Hold´Em à Paris, runner-up du HORSE à $50.000 des WSOP 2007, etc., etc., que j´ai félicité pour sa récente 10ème place dans un WPT à $25.000 à Las Vegas, et qui m´a confirmé (mais est-ce un scoop?) sa participation au MainEvent des WSOP 2009 ainsi qu´au HORSE et au highroller à $40.000.

Bruno Fitoussi, à droite.

- Benjamin Gallen, le talentueux journaliste qui assure les coverage de Winamax et les commentaires francais des retransmissions EPT sur Pokerstars.tv.

Egalement apercus:

- Remy Biechel, que les lecteurs de mon blog connaissent déjà, récent vainqueur du side event à 5.000 euros de l´EPT de Monte-Carlo.


Rémy Biéchel, en chemise blanche.

- Brice Cournut, 7ème du Partouche Poker Tour en 2008.



Le soir, au terme d´un diner entre amis un peu arrosé, sur les coups de 1h du matin nous décidons avec Endlessmaze d´aller faire un tour au Cercle Clichy Montmartre (voir les anciens posts) pour une session de cash-game 1-2.

On y rencontre Otto Richard, le sympathique pro parisien, membre des mythiques "Donks in Vegas", anciennement sponsorisé par Everest, avec qui nous prenons un Corona au bar en attendant qu´une place se libère aux tables. Il nous informe que son blog sera bientot de nouveau accessible dans une nouvelle version, concue avec des potes à lui webdesigners.

Première expérience en cercle pour Endlessmaze, qui terminera avec un tapis triplé grace à un full et une couleur max obtenue à chaque fois sur le turn au cours de la première demie-heure.

Pour ma part, je termine sur un très léger bénéfice, ce qui est un résultat heureux puisque j´ai perdu au cours de la session un pot à 170 euros all-in preflop où ma paire d´As rouges se fait craquer (une nouvelle fois) par JTs, qui termine en quinte sur la river.



Attention, cet homme "craque" les As (au centre).

01/05/2009

SNG, MTT & Cash-game @ Gran Casino Barcelona


Un point sur mes dernières apparitions au Casino de Barcelone:

1) MTT: Lundi 20 avril je participe une nouvelle fois au Tournoi 110 euros freezeout du lundi soir, où j´ai pris pour habitude de terminer plutôt deep. Ce ne sera pas le cas cette semaine, puisque je subis une élimination au bout de la première heure, sur un coup que j´ai toujours du mal à juger.


Avec 1900 de stack aux blindes 50/100, je me retrouve UTG avec AKs et relance à 300. Longue décision de UTG+1 qui finit par caller, tout comme UTG+2 avant que le bouton ne shove (aller all-in). Je finis par caller pour trois raisons probablement chacune discutable:

a) l´auteur du squeeze est un joueur très agressif doté d´une forte inclination au bluff et le spot était idéal (trop?) pour un vol du bouton.

b) la cote (16K à rajouter pour gagner 27K en cas de showdown Head´s Up, 43K en cas de triple all-in, et 60K en cas de quadruple all-in) est correcte face à des ranges adverses JJ/QQ voire KK.

c) si je passe, il ne me reste que 16K alors que si je remporte le coup en HU, je m´envole à 47K.

S´ensuit un fold de UTG+1 et UTG+2; et le bouton montre la redoutée AA. C´en est terminé du tournoi.

Sur le moment, j´ai eu l´impression que mon call était vraiment mauvais, mais après analyse, je n´en suis plus autant persuadé... des avis?

Un (autre) coup amusant joué à ma table au cours du premier niveau (Blindes 25/50): un joueur raise early position à 100; un caller; je call aussi avec AJ. Le flop sort KJ7 et le relanceur va all-in pour 1080 dans le pot de 375, instantanément suivi par le caller initial; je folde bien sûr. Les joueurs montrent respectivement QJ et AT !


2) SNG & Cash-game: Jeudi 30 avril: je me rends au casino pour la première fois un jeudi: c´est la soirée des SNG et il parait que le field y est particulièrement fishy. Je m´inscris à un SNG à 30 euros pour démarrer la soirée en douceur, et là horreur!!! je me rends compte que la structure est encore pire que celle d´un Super-Turbo sur iPoker ! Jugez-en plutôt: à la fin des 2 premières orbites (moins de 20 mains jouées), le stack moyen est à peine de 6 blindes... Impossible évidemment de jouer au poker dans ces conditions, ce qui est bien dommage car le niveau des joueurs présents à la table était proprement affligeant. Pour l´anecdote, je termine 6ème éliminé par une mise all-in avec AQ callé par KQ ! ;-)

Je décide alors de m´asseoir à une table de cash-game NLHE 1/2 que le casino a la bonne idée de proposer exceptionnelement le jeudi soir (les autres jours, 2/5 est la plus petite limite). Je m´installe avec le buy-in maximum autorisé de 50BB (soit 100 euros). La table est composée de 2 bons joueurs, 1 ou 2 joueurs moyen, et le reste de fishs. Je vais jouer trois gros coups durant les 2 heures:


1) Hi-Jack ouvre à 6, suivi par Cut-Off. Découvrant AA au bouton, je relance à 16. HJ hesite longuement avant de caller; CO fait de même. Le pot est de 49. Flop en apparence dry: 852 rainbow. HJ check / CO mise 25 / je relance à tapis pour 60 de plus. Insta call de CO qui avait floppé un brelan de 5. Difficile de se sortir de ce type de position en 50BB deep ! Une remaque cependant: les cotes implicites du CO étaient probablement légèrement suffisantes pour son call preflop en raison de ma faible relance. En relancant standard à 20, j´aurais peut-être pu éviter le call du HJ qui a rendu profitable celui du CO. Je décide de me recaver à 60.

2) Je limpe UTG avec A2s puis suit une relance à 10 du bouton. Flop 2s8s9d. Je checke, le bouton mise 16 et je le check/raise à tapis, sachant avoir pas mal de fold equity en plus de 11 outs (Xs, 2), et plus probablement 15 avec les 3 as restants. Le bouton me call avec A9, ce qui me laisse 14 outs. Je remporte le coup avec un Ks rivière et double mon stack.

3) Coup un peu comparable au 1), avec les mêmes joueurs, mais cette fois ci je suis en SB. CO limpe, bouton limpe, je raise à 10 avec AJ. Call du CO et du bouton. Le pot est de 32. Flop A92. Je décide de checker. CO checke. Bouton mise 25. Je le check-raise à tapis pour 60 de plus. Il insta-call avec A9, et je ne trouve pas mon 2-outer. Je pense avoir mal joué ce coup car en 45BB deep, le slowplay (le check post-flop) en réalité m´a privé de l´information capitale qu´aurait constituée la réaction du bouton face à mon CB. Le call ou le raise adverse m´auraient sans doute permis de sortir du coup en préservant la plus grosse partie de mon stack.

Bilan comptable assez mauvais donc: -190 (-30 en SNG et -160 en CG). J´ai certainement mal joué le dernier coup du cash-game; et il est possible que ma sur-relance preflop ait été insuffisante sur le coup où ma paire d´As a été craquée par la paire de 5 adverse. Autre sujet d´analyse intéressant: j´ai joué les 3 coups les plus importants de la soirée face aux meilleurs joueurs de la table alors qu´il est bien sûr indiqué de cibler en priorité les joueurs faibles.

J´ai décidé de retourner jeudi prochain pour une session exclusive de cash-game en 1/2 de 4 ou 5 heures pour évaluer mon jeu sur un échantillon de temps plus significatif. Le compte-rendu la semaine prochaine !

29/04/2009

King 5, Round 2

Hier a eu lieu le round 2 du tournoi King5, le tournoi par équipes organisé par Winamax permettant de se qualifier pour les WSOP. Résumé de l´épisode précédent: nous nous étions qualifiés dès la première étape du round 1 grâce à une grosse perf de Tonio13x_x, qui terminait 13eme sur 2183 joueurs au terme d´un suspense haletant.

1000 équipes au total se sont qualifiées au terme du round 1, et l´étape d´hier devait permettre à 100 d´entre elles de se qualifier pour la suite de la compétition.

Je préfère ruiner tout de suite les espoirs de nos quelques fans: nous ne nous sommes pas qualifiés, terminant à une quelconque 457ème place. Le détail des résultats:

- GUM75 termine 707ème de son tournoi au terme d´un tournoi relativement malchanceux.

- Steflevalloi finit 565ème après avoir cependant monté un stack intéressant en début de partie à la table de Stéphane Gérin. Une paire de Valets mal négociée lui a couté l´essentiel de son tournoi.

- EndlessMaze finit 508ème après un tournoi compliqué où il a touché du jeu systématiquement en mauvaise position. Un bad beat cruel mit fin a sa soufrance.

- Tonio13x_x, la star du premier round, a de nouvelles fois démontré ses qualités de short stacker. Après être monté rapidement de 2000 à 3600 jetons, notre intrépide Tonio a surjoué une paire de 8 et est redescendu short stack. Concrètement: Blindes 75/150, Tonio en MP raise à 450 et se voit sur-relancer all-in par le cut-off à 1850. Call discutable du Tonio, qui ne domine aucune main sinon un bluff et qui perd l´essentiel de son stack face à une overpair (JJ?). S´ensuivit un poker chirurgical, de précision, lui permettant de terminer à une honorable 370ème place.

- Flesceller (oui, moi!) termine 104ème du tournoi. Je monte rapidement à 2500 sur une TPTK coorectement value bettée, puis redescend à 1600 sur une TPTK compliquée. Explication: Blindes 25/50, table ultra passive. Je weak-raise UTG AQo à 125. Fold généralisé jusqu`à SB qui call; BB folde. Flop Q77 rainbow. Check / Bet 200 / call. Turn 8. Check / Check. River blank. SB mise 400 dans 700. Je réfléchis un moment et call. Il est clair que caller un bet river avec seulement la TPTK est un peu donkey, surtout face à un joueur tight qui a callé un raise hors de position préflop puis callé un CB post-flop, mais rien à faire, je ne suis pas parvenu à lâcher ma main. Il aurait dû montrer un brelan obtenu sur le turn ou la river, voire un brelan de Dames floppé... mais non, c´est bien avec un improbable J7 qu´il avait callé préflop; ce qui me laisse pour le moins dubitatif. La suite du tournoi a consisté en une (bonne) gestion de short stack. Ai foldé JJ sur un double all-in. Dommage, j´aurais triplé. Je perds aux blindes 1000/2000 en tentant de voler la BB depuis la SB avec Q4 après un fold généralisé. Je vais all-in pour environ 6000 et me fait caller par la BB pour la moitié de son stack avec... 22. Après réflexion, ma range est à 95% constituée de 2 cartes non-paires contre lesquelles 22 est en position de coin-flip; il avait donc les cotes. Les cartes tombent 45Q-A-3 qui lui font quinte après m´avoir offert un bel espoir. Je termine 104ème.

RDV mardi 29 pour la 2nde et dernière chance où les 900 équipes non-qualifiées se disputeront les 100 places restantes.

13/04/2009

SIT´N´GO : ROI & Multitabling

Bien que je joue régulièrement en cash game et en MTT (Multi-Table Tournaments), ma variante de prédilection reste le SNG (Sit´n´go, MTT d´une table). Je joue de facon sérieuse en SNG depuis environ 1 an. J´ai démarré sur Winamax (réseau Ongame) en avril 2008. Au total, j´y ai joué 593 SNG, dont plus de 400 à $5, pour un gain total de $244. Sur ce site, j´estime mon ROI (Return On Investment) à plus de 50% en SBG à $1, environ 15% à $5, et 12% à $10, pour une centaine de SNG joués à cette dernière limite. J´ai un ROI négatif de 15% à $20, sur un faible échantillon de 29 SNG (malgré un total correct de 10 places payées). A noter également que j´ai joué un certain nombre de SNG en heads´up à $2, où je pense être légèrement positif.


A noter sur le graphique le très bon départ pris sur les 120 premiers SNG joués (+ $350)... puis la dégringolade sur les 50 suivants (-$300): ce sont tout simplement les effets de la variance, qui reste importante en SNG bien que moins forte que dans les autres variantes de poker.

Les ROI constatés me semblent à peu près corrects. Il faudrait que je persiste en SNG $10 pour pouvoir monter une bankroll qui me permette d´évaluer mon ROI à $20 sur un nombre représentatif de SNG. Cela ne se fera sans doute pas sur Winamax puisque j´ai changé de room en février pour jouer les SNG exclusivement sur Full Tilt. J´ai fait ce choix alors que j´estime l´ergonomie de Winamax largement meilleure et le choix en MTT vraiment riche. Mais lorsqu´on joue en regular, il est aujourd´hui crucial de pouvoir benéficier d´une offre de rake back significative, ce qui est le cas avec Full Tilt (27% du rake; en volume environ $300/an).

En 2 mois sur FullTilt, j´ai déjà joué plus de SNG que sur Winamax en 9 mois. J´ai démarré en $2, et ai connu un certain nombre de difficultés au début, jusqu´à atteindre -$100. Je pensais avoir pris le bon rythme ensuite avec un clear winning streak sur les parties 150-350, avant de repartir en bad run pour 150 parties, puis d´effacer mes pertes pour repartir significativement en positif sur les 50 dernières parties, jouées en $5.


Mon ROI est de 6% à $2 et d´environ 3% à $5, ce qui est faible en comparaison des ROIs constatés sur Winamax. J´avance ici deux explications: en premier lieu le niveau global des joueurs sur FullTilt, que je pense être supérieur à celui de Ongame, mais aussi et peut-être surtout le multitabling. En effet, pensant posséder un edge très fort sur la limite $2, je me suis mis à jouer sur un nombre de tables simultanées déraisonnable.

J´ai commencé à jouer sur 8 tables:

Puis sur 12... (Merci au passage à EndlessMaze sur Winamax qui m´a aidé à installer le second écran !)

Et hop ! Sans les mains: jusqu´à 14 tables simultanées (les plus attentifs identifieront ci-dessous 11 tables FullTilt, 3 tables Winamax... et un cigare de marque MonteCristo :-))


Il est bien clair qu´à partir d´un certain nombre de tables simultanées, le ROI en est sérieusement affecté. Après analyse, j´évalue que mon ROI baisse sérieusement à partir de 6 tables, quelle que soit la limite. Sans prêter attention à l´action de la table (et comment serait-ce possible en multitablant 11, 12 ou 14 tables?), il en effet est impossible de savoir si le joueur qui vient de vous relancer est en bluff caractérisé ou en train de valuebetter son AK... Ce qui revient à oter une part importante du poker: la lecture des adversaires. J´ai donc pris la résolution de ne plus jouer plus de 6 tables à partir de $5, et le ROI semble s´en ressentir positivement si l´on se fie à la dernière série de 50 SNG à $5. Je publierai régulièrement sur ce blog l´évolution de mes résultats en SNG. Mon objectif à court terme étant de m´installer en SNG $10 sur FullTilt; ce que je tenterai une fois que ma bankroll aura atteint $500.

28/03/2009

Table Finale à Peralada ! (sur les traces de Sir Cuts)

Mercredi dernier, je me suis rendu avec Jordi (FCB1899 sur Fulltilt) au casino de Peralada, où s´était jouée dans un décor médiéval la mémorable finale du World Poker Tour de Barcelone en 2007.



Celle-ci avait été marquée par l´éclosion sur la scène internationale de Ludovic Lacay (aka Sir Cuts), auteur d´une invraisemblable prestation notamment face à Gus Hansen, avant de rendre les armes lors du Head´s up final face à l´homme d´affaires autrichien Markus Lehmann.



Pas de Gus Hansen ni de Ludovic Lacay ce mercredi au Casino, mais un modeste buy-in de 55 euros pour un étape satellite qualificative pour le Main Event du week-end, au buy-in de 550 euros. 74 joueurs inscrits, 3000 jetons, niveaux de 25 minutes et une structure de prix typique Satellite : 6 entrées pour le Main Event, et 350 euros pour le 7ème.


Au cours du week-end précédent, j´avais terminé la lecture de « Sit´n´go Strategy » de Colin Moshman, et avait été très intéressé par certains concepts développés dans le livre, comme le jeu entre 5 et 10 blindes (zone où rétroactivement je pense jouer en général trop agressif) et le jeu de 3 à 5 blindes où l´auteur propose une approche que je ne connaissais pas. Mise en application sur les SNG de FullTilt, mes résultats se sont immédiatement améliorés (bientôt un post sur mon ROI en SNG).


Je décide de démarrer le tournoi avec une approche très tight durant les premiers niveaux, puis monter de régime au fur et à mesure, en n´ayant pas peur de me retrouver dans les zone 20BB-, car pensant posséder aujourd´hui un edge relatif sur les autres joueurs en jeu short stack.



En 6 heures de jeu, je ne jouerais en fait post-flop que 7 coups sur 9 flops vus en tout et pour tout ! En voici le détail.


1) AK hors de position.

Blindes 30/60. Stack : 3000. Avec AK en middle position, je raise à 200, callé par le bouton. Flop J22. Je décide (sans doute à tort) de checker ; d´abord car j´estime qu´une mise sur un flop aussi sec ne va pas souvent être respectée et également pour tenter préventivement de contrôler la taille du pot. Turn 7. Je checke, le bouton envoie 400 ; que j´insta call. River A. Je checke (peu de value à better ici, sauf si le bouton détient un As faible) ; le bouton envoie 800 ; et là je prends un peu plus de temps pour caller. BB mucke instantanément sans même regarder mes cartes ; démontrant qu´il était totalement « Air », peut-être avec une main du type 89s.


2) AK en position.

Blindes 40/80. Stack 4200. Avec AK en middle position, je raise à 280, callé cette fois par la BB, qui checke le flop 335. Pour les mêmes (et probablement mauvaises) raisons que précedemment, je checke également. Turn 4. BB envoie 400, que j´insta call. River 7 ; BB envoie cette fois 800, et je décide de folder.


3) AQ dans une forêt de joueurs

Blindes 50/100. Stack 3500. Avec AQ en milieu de position, ma relance à 300est suivi par pas moins de 4 joueurs, et je suis contraint de check/folder un flop JJ9 ouvert puis surrelancé.


4) QQ vs Montpellier

Blindes 100/200. Stack 2800. UTG est un joueur nouvellement arrivé à la table, et qui pourrait être le prototype du joueur de poker que je déteste le plus : jeune (d´accord, ca c´est pas une raison) prétentieux (« j´suis ici pour monter des jetons, pas pour perdre mon temps » // NDLR : on se demande bien pourquoi il a fait 5h de voiture A/R s´il estime ce buy-in insuffisant !), chambreur (« Je surrelance systématiquement avec J5 car je suis fan des Jackson Five », a-t-il déclaré après avoir gagné un pot en bluff complet avec cette main), une autre de ses spécialités étant de téléphoner à ses amis pendant le jeu en parlant plus fort que les joueurs impliqués dans le coup, et j´en passe... Bref Montpellier raise à 600 UTG, UTG+1 je shove all-in, tout le monde passe et il jette finalement sa paire de 4 en me menacant de me suivre la prochaine fois. Super lol !....



5) Le traditionnel coin-flip de milieu de tournoi...

Blindes 150/300. Stack 3000. Au bouton je relance à tapis, call de la SB avec 77. Je remporte le coin flip et double.


S´ensuit un désert de cartes au milieu d´un ocean de blindes et d´antes... pas de réelles possibilités de moves identifiées... Je vole 2 fois les blindes, mais inexorablement les blindes enflent et atteignent le montant indécent de 1000/2000 avec 10x100 d´antes !


6) 6-3 en head´s up !

Blindes 1000/2000. Antes 100. Stack 5000. En middle position, un joueur limpe et tout le monde folde jusqu`à ma BB, où je découvre 36. Le flop est un petit miracle : 3TT. J´instant shove et Vilain me suit avec A4s pour un tirage couleur. Ni couleur ni as sur le board, et je passe à 12K : Me voici back in business, il reste 19 joueurs et je suis middle stack !


7) AJs vs Chipleader

Blindes 1000/2000. Antes 100. Stack 11K. Il reste 14 joueurs. UTG chipleader avec 40K relance à 5K. En middle position avec AJs, je décide de shover pour 11K, juste avant que les blindes ne passent à 1500/3000. Le spot peut paraître weak, vu le peu de fold equity apparent, la position non idéale, mais au moins le fait que chipleader soit impliqué dans le coup allait-il probablement faire peur aux autres joueurs. De fait, tout le monde folde jusqu´au chipleader, qui finit par folder (à bon escient) A7 malgré une cote phénoménale, et après 3 minute d´intense réflexion. La joueuse à ma droite, pourtant non impliquée dans le coup devient tout à coup folle de colère et se met à reprocher de facon très véhémente son fold au chipleader en raison de la cote. Je lui indique qu´à mon avis elle se sert des mathématiques de cash game non applicables ici, et part de la table crier sa colère au milieu des spectateurs...


On passe rapidement à la table finale à 10 joueurs. Un monster pot impliquant 3 joueurs à tapis dont le second chipleader avec JJ vs 55 vs 89 tourne mal à la fois pour lui et pour moi à cause d´un 5 sur la river qui permet à un short stack de doubler. Ce coup élimine tout de même un jouer. Il reste 9 joueurs en lice pour 7 places payées.



8) Femme au bord de la crise de nerfs

Blindes 1500/3000. Antes 150. Stack 20K. Le short stack de la table va à tapis pour 1500 seulement. La joueuse à ma droite, hyper-excitée depuis le coup 7), à genoux sur sa chaise et respirant péniblement just call en me regardant ostensiblement, comme pour me signifier : « celle-là on la check call jusqu`au bout pour sortir le short stack, ok ? ». Mais je fais un autre calcul : en relancant all-in, je la force a folder et remporte immédiatement les 3000 du side pot, c´est-à-dire un montant équivalent à celui de ma grosse blinde, et joue un freeroll contre le short stack. Je vais donc all-in et la joueuse de droite explose littéralement en jetant ses cartes à la face du croupier ! Je perds le coup K2 vs A7 en sauvant toutefois ma BB grâce à ce move.


9) A7s UTG

Blindes 2000/4000. Antes 200. Stack 18000. Stack moyen : 29K. Les blindes passent à 2500/5000 au prochain coup. Je vois A7, j´envoie et suis insta-callé par le short stack de la table qui double sur moi avec QQ. Las, il ne me reste plus que 3500.


10) Doyle Brunson en BB

Je suis all-in sur ma grosse blinde, je joue le coup contre UTG, seul limper. Pas de suspense, son AK l´emporte facilement face à T2o sur un board KQJAK qui ne m´aura laissé que peu d´espoir !


Je sors donc en 9ème position. Aucun regret sur les coups joués. Je pense que globalement les cartes ne m´ont pas été très favorables : 5 premiums (AK (x2), AQ, AJ, QQ) touchés en tout et pour tout en 6 heures de jeu et approximativement 120 mains, c´est assez peu. Il aurais sans doute fallu que je joue un peu plus agressivement au cours du début de la seconde moitié du tournoi pour ne pas être aussi étranglé ensuite par les blindes, mais les spots n´étaient vraiment pas évidents... De son côté FCB1899 est sorti en tout début de tournoi sur un 4-outer à la turn (brelan vs double-paire qui se convertit en full) mais remportera par la suite l´un des 2 SNG auxquels il participera.


Comme toujours je reste ouvert à toutes remarques sur les coups exposés ci-dessus ! Mon prochain post aura probablement pour objet le multi-tabling en SNG online low-stakes.